LA COMMUNE DE VALFLEURY

Valfleury est une commune de 724 habitants. Ses habitants s'appellent les Vafleurantins et les Valfleurantines.

Située sur un rebord de la vallée du Gier, son relief est accidenté. Le bourg, situé dans une petite vallée est très pittoresque avec ses petites ruelles .
La commune compte de nombreux hameaux, répartis sur 877 hectares.

L'architecture du village est marquée par la présence de l'eglise, avec sa flèche très pointue et visible de loin. Elle comporte 15 cloches ; les carillons marquent les heures et jouent l'ave maria à certains moments de la journée.

Valfleury est un lieu de pèlerinage très connu. Depuis le Moyen-Age, on y vénère la Vierge au Genêt d'Or. Tous les 15 août des processions et diverses manifestations religieuses ont lieu, qui attirent de nombreux pèlerins venus de toute la région. Le patrimoine religieux est composé de la Basilique, d'un rosaire et d'un calvaire, ainsi que d'un chemin de croix. Ces biens appartiennent à la Congrégation des Lazaristes.

Outre l'aspect religieux, Valfleury est réputée pour ses sentiers de randonnée. Ils permettent de découvrir un paysage très agréable et de profiter de beaux points de vue.

Une aire de pique-nique située vers le bourg permet d’accueillir les visiteurs.

Valfleury, un village né d’une légende :
« Un jour aux environs de Noël, vers l’an 800, un berger de la Goutelle conduisant son troupeau avait vu avec étonnement, à la source même de la Dureyze, un genêt tout en fleurs ; il en avait doucement écarté les branches, et, ô merveille, il y avait, au milieu, une statue de la Sainte Vierge assise sur un trône et tenant son petit enfant sur les genoux. Chacun voulut voir là, un prodige. On en informe le curé voisin, messire Rimaud (…) ; celui-ci, tout heureux, fit transporter la statue miraculeuse dans son église, à Saint-Christo. Les gens du pays arrivèrent en foule pour la vénérer, et à la nuit les portes de l’église furent soigneusement fermées. Grand émoi le lendemain ! La statue n’était plus là, et les portes étaient restées fermées ! C’étaient certainement les anges qui avaient repris leur Reine pour la déposer à nouveau à la source de la Dureyze, non sans s’être arrêtés un instant en chemin, car l’on voyait et l’on voit toujours la place où elle reposa sur le rocher qu’on appelle la Chaise de la Vierge. On la retrouva avec admiration là où le berger de la Goutelle l’avait découverte la veille, et on comprit qu’elle voulait être honorée en ce lieu. » La Vierge du Genêt d’or est née.            (d’après le chanoine Berjat, 1931)
 
Le territoire fait partie de la tribu gauloise des Ségusiaves jusqu’à sa romanisation. Au milieu du 1er siècle, un aqueduc de 86 km est construit pour alimenter Lyon en eau, au départ de Saint-Chamond. Deux édifices sont visibles sur le chemin des Alimentales et un autre en remontant le bois de la Durèze. Au total, près de 2000 m d’ouvrage sont enfouis ou perdu par le temps sur le territoire de la commune.
 
Le pèlerinage prend son essor à partir de 1059, lorsque les moines bénédictins de la Chaise Dieu y fondent un prieuré et construisent quelques bâtiments nécessaires à leurs activités en continuité de la chapelle existante.
Au 13ème siècle, le prieuré dépend de Montverdun au spirituel et de la paroisse de Saint-Christo. Au civil, le prieur est seigneur d’une partie du territoire de Valfleury et de quelques lieux des paroisses voisines. En 1262, un cimetière est créé pour les moines, à proximité de leur bâtiments.
 
En parallèle des bénédictins, plusieurs générations de seigneurs s’établissent aux Chabaudières du 13ème au milieu du 15ème siècle. Il s’agit des D’Urgel, chevaliers issus de la branche de la Tour-en-Jarez du même nom. Très peu d’informations existent. Un château aurait ainsi existé au moyen âge. Le domaine comprenait toutes les terres de Lachal. Ce dernier aurait servi comme pierres de construction pour le château de Lachal.
 
Au début du 15ème siècle, Valfleury est annexé au prieuré de Savigneux, dépendant lui aussi de la Chaise-Dieu, et tombe ensuite en commende. Les abbés et prieurs sont ainsi nommés par le roi et non plus par les instances ecclésiastiques. Cette modification administrative s’accompagnera progressivement d’une certaine décadence. Cependant les épisodes de pestes entre 1586 et 1686 vont apporter un afflux de pèlerins, comme en témoigne celle de 1629 où 52 paroisses des alentours forment le vœu de venir en pèlerinage à Valfleury.
Le 22 novembre 1687, la Congrégation de la Mission, issus de Saint Vincent de Paul, prend possession du prieuré. Il ne sera définitivement séparé de celui de Savigneux qu’en 1744.
Au 18ème siècle l’église sera agrandie et englobera ainsi la source miraculeuse.
La Révolution Française interdira la présence des Lazaristes de 1793 à 1802. Leurs biens seront vendus ou cachés. La statue de la Vierge le sera dans la maison d’un nommé Granotier et déposée dans une cave secrète.
 
Le cimetière étant trop petit, le Père Lugan achète du terrain en 1841 pour le faire agrandir, terrain qu’il donnera à la commune en 1853.
Le hameau de Lachal est mentionné dans le patronyme de la commune car il abrite un château construit de 1782 à 1784. Jean-Dominique Terrasson, écuyer et secrétaire du roi, achète le domaine de Lachal à la famille Terrasson de Senevas. Pierre-Antoine Dalgabio, architecte piémontais, adopte le style néo-classique pour la construction du château avec quatre tours carrées. A la suite de la Révolution, le château sera vendu au comte Jean-Baptiste du Treyve, puis appartiendra à la famille du marquis de la Gardette. Le château est inscrit partiellement aux monuments historique depuis 1995.
 
L’église est d’abord restaurée en 1833, puis entièrement reconstruite entre 1853 et 1866 d’après les plans de Pierre Bossan, futur architecte de la Basilique de Fourvière. Son coût de 35 000 francs est entièrement financé par des fonds privés, ce qui explique qu’elle n’appartient pas à la commune.
Le conseil municipal approuve sa construction le 10 février 1853 et le Préfet le 28 avril 1853.
L’église abrite un carillon de 15 cloches qui sonne tous les quarts d’heure en journée. C’est l’un des plus important du département.
 
Les Lazaristes découvrent une mine d’antimoine en 1755 sur le flan nord du Mont Crépon. Cette mine perdurera jusqu’à la Révolution et connut une reprise entre 1913 et 1934. Ce minerai est utilisé pour les batteries automobiles. Le filon de stribine mesure 400 m de long.
 
Entre 1880 et 1901, les Lazaristes font construire plusieurs monuments, encore visibles aujourd’hui : le calvaire sous leurs bâtiments, le Rosaire et la chaise de la Vierge au-dessus du bourg.
 
La commune aura l’honneur d’avoir la visite de l’ancien président du Conseil, Monsieur Aristide Briand, en 1911, lors de sa venue à Saint-Etienne.
Malheureusement les guerres n’épargneront pas les enfants du pays. 21 d’entre eux seront tués durant celle de 14-18. Un grand monument au morts sera construit en 1920 à l’extrémité du « bois des pères ». Il sera démoli vers 1990 et la mairie en reconstruira un nouveau, plus sobre sur la place du village.
 
Les fêtes du 15 août attirent chaque année de nombreux pèlerins.
 
Outre l'aspect religieux, Valfleury est réputée pour ses sentiers de randonnée. Ils permettent de découvrir un paysage très agréable et de profiter de beaux points de vue sur la vallée du Gier, le Rhône, le Pilat et même la chaine des Alpes. Leurs noms évoquent cette richesse à découvrir : le Rosaire (5 km) – le col de la Gachet (7 km) – la Font du Loup (11 km) – la Durèze (15 km) – l’Aqueduc (18 km). Une aire de pique-nique située vers le bourg permet d’accueillir les visiteurs.
 
Valfleury, un nom à part :
La plus ancienne mention du nom de Valfleury est présente dans un pouillé du diocèse de Lyon datant de 1225 sous le nom de Vallis Florida (Vallée Fleurie).
La commune est détachée de Saint-Christo, au civil, à partir de la Révolution et prend le nom de Saint-Christo-Lachal-Valfleury.
Au spirituelle, elle est érigée en paroisse en 1809, sous le même nom. Elle comprend certains hameaux de Cellieu et de Saint-Julien. La Sibertière fait la frontière entre les hameaux de Valfleury et ceux restant sur Saint-Romain.
La paroisse prend le nom de Valfleury en 1828 avec ses délimitations définitives.
En 1862, les hameaux de la paroisse de Saint-Romain-en-Jarez souhaitent en être rattachés civilement. Ils formulent leur demande par courrier au Préfet afin d’être en cohérence avec celles de la paroisse. Ce à quoi, le Conseil Général répond par la négative en 1864.
Le conseil municipal demande le changement de dénomination à partir de 1885. Il fonde sa requête sur ce que les personnes éloignées confondent facilement dans leurs adresses le nom de cette commune avec celui de Saint-Christo-en-Jarez. Par décret du 26 septembre 1887, la commune prend alors le nom actuel de Valfleury. Cela met fin par la même occasion à un débat sur les limites administratives.
 
Si Valfleury est Valfleury, comment s’appelle alors ses habitants ?
Comme cela arrive, un sobriquet sert à les nommer : il s’agit de « Coflachure ».
Ce nom patois vient du verbe « cofler », c’est-à-dire « gonfler » suivit du nom « chure », c’est-à-dire « chèvre ». En effet, une fois encore, selon la légende, les paysans qui allaient à la foire de Saint-Christo faisaient gonfler les pis de leurs chèvres afin de les rendre plus belles pour les vendre.
En 2002, le conseil municipal souhaita apporter un nom « plus correct » aux habitants.
Parmi une demi-douzaine d’appellations, trois sont retenues : Valfleurins, Valfleurantins, Flavurins en plus de conserver Coflachures. Les élections législatives du 9 juin seront le théâtre de ce vote.
La consultation est étendue aux enfants à partir de 10 ans.
249 votent ont été exprimés dont 36 mineurs. Valfleurantins obtint 99 voix, contre 91 pour Valfleurins, 42 pour Coflachures et 17 pour Flavurins.
Cette particularité a intéressé les médias, puisque RMC, RTL, France 3, entre autres, se sont déplacés ou en ont relayés l’information.
 
 
Sources : wikipédia, Abbé Berjat, Bernadette Carcel, Congrégation de la Mission, Le Progrès.

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